Mercredi, c’était la journée nationale du sport scolaire. L’occasion de faire un point sur l’organisation des activités sportives au lycée André-Lurçat. Un casse-tête face à l’envie des élèves.
Article de la Voix du Nord du 23 septembre 2021.
De son propre aveu, Valérie Sabau a trouvé la dernière année scolaire « abominable » sur la façon d’organiser les activités sportives au lycée André-Lurçat. La proviseure adjointe, comme ses homologues dans les autres lycées, a dû se plier aux protocoles sanitaires lancés par l’Éducation nationale. Au point de trouver des sports insoupçonnés. « Avec les professeurs de sport, on a beaucoup cherché des plans B. L’année dernière, les élèves sont allés faire de la marche rapide le long de la Sambre. Il a fallu changer de cadre et se réinventer. Les sports collectifs étaient interdits. Il fallait éviter les contacts alors que les élèves avaient très envie de faire du sport », se souvient-elle.
Des cours de renforcement musculaire
À la rentrée, le personnel du lycée Lurçat a de nouveau planché sur une organisation. Les conditions proposées sont un peu les mêmes : aucun sport collectif n’est autorisé et les contacts entre les élèves doivent être évités alors qu’ils débordent d’envie. Exit donc le football, le handball et autres sports qui recueillent généralement les faveurs de tous. Il a donc fallu trouver des sports méconnus.
Laurine Soumier, professeure d’EPS et coordinatrice au niveau des activités sportives au sein du lycée, a réuni ses collègues pour trouver d’autres pistes. « On a par exemple trouvé une variante du handball avec l’ultimate. Les gamins lancent un frisbee entre eux et les contacts sont très réduits. Cela n’a pas été simple mais on a su nous réinventer », sourit la jeune professeure qui s’est tournée vers… les salles de sport pour trouver d’autres idées. Elle a proposé aux élèves des cours de renforcement musculaire. Chaque élève reste à distance respectable et suit les instructions données par la professeure d’EPS. « Sur le modèle des salles de sport, je leur ai proposé de suivre des cours en salle. On fait des étirements, du renforcement etc. C’est une manière de s’entretenir et de prendre soin de soi comme à la salle », indique Laurine Soumier qui a dû faire l’impasse sur la gymnastique.
Le matériel utilisé désinfecté par les professeurs
Enfin, les élèves doivent impérativement garder le masque dans la salle de sport et même en extérieur quand ils ne participent pas à l’activité sportive. Une organisation a été trouvée afin d’éviter au maximum le brassage des élèves. « C’est simple, c’est une classe par vestiaire. Bien entendu, les filles et garçons sont séparés. Chacun garde le masque. Que ce soit dans le vestiaire ou dans la salle. Mais pour faire du badminton, le masque est retiré », insiste Valérie Sabau. En fin de cours, les professeurs veillent à ce que chaque élève se lave les mains avec du gel hydroalcoolique avant de désinfecter le matériel utilisé. Le prix à payer pour retrouver un semblant de « vie sportive ».
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«Un traçage facile et efficace»
Au lycée André-Lurçat, on a su trouver l’équilibre nécessaire pour contenter les élèves tout en se pliant aux protocoles sanitaires. « Pour le ping-pong, on va même jusqu’à numéroter les raquettes afin que les élèves ne les mélangent pas », prévient Valérie Sabau avant d’enchaîner : « mais on n’est pas à l’abri d’un cas positif ». C’est pourquoi la direction et les professeurs de sport ont mis en place de grands formulaires ressemblant à des cahiers de présence. Tout est noté avant chaque séance. « Il fallait un moyen nous permettant de tracer les élèves car si on a un cas positif, il faut savoir ce qu’il a fait au sein de l’établissement en cours d’EPS », ajoute Valérie Sabau. L’administration du lycée est donc capable de remonter le parcours du cas positif. Jusqu’à la cantine ! « C’est un traçage facile et efficace. On a accès à l’emploi du temps et on remonte tout. On sait ce qu’il a fait et qui il a fréquenté », termine la proviseure adjointe.
