Au lycée Lurçat, on casse les clichés pour préparer les élèves à la vie active (La Voix du Nord)

L’espace d’un après-midi, le lycée Lurçat et la Région ont sensibilisé 75 élèves de seconde à des métiers que l’on croit réservés à certains sexes. Le but étant de briser cette image et de promouvoir l’accès à ces fonctions aux femmes comme aux hommes.

Source : La Voix du Nord du 16/03/2021

Cette semaine, Patrick Quilliot et son équipe ont choisi de faire coup double. Ces derniers jours ont été consacrés à l’égalité homme/femme tandis qu’une réunion d’orientation était au programme le jeudi matin. Avec la Région, représentée par Éric Leleu, le chargé de mission auprès de l’action Proch’Orientation, un peu plus de soixante-dix élèves de seconde ont été invités à s’interroger sur leur avenir tout en découvrant des métiers auxquels ils n’auraient pas pensé.

« Il ne faut pas se mettre de limites »

« Pourquoi une femme ne pourrait-elle pas devenir commandante de l’armée de l’air ? s’interroge le proviseur du lycée Lurçat. Il ne faut pas se mettre de limites quand on se projette dans l’avenir. On doit mettre en œuvre tout ce qui est possible sur le chemin de l’orientation. Chacun peut exercer le métier qu’il souhaite ». Dans l’amphithéâtre du lycée, Éric Leleu avait emmené dans ses bagages, Jean-Yves Guéant. Ancien ambulancier urgentiste, il est aujourd’hui aide-soignant au sein de l’association Santélys, à Loos, spécialisée dans la santé à domicile.

Un métier que l’on pourrait qualifier de « féminin », mais qui ne l’a pas déstabilisé plus que cela à l’écoute de ses témoignages. « J’ai voulu me rapprocher des soins à la maison. Ce n’est pas évident au début car les patients ont toujours cette image d’une aide-soignante. Un jour, j’étais avec une infirmière, une femme médecin et le patient m’a dit « bonjour docteur ». Je lui ai dit que j’étais l’aide-soignant et pas le médecin. Cela fait encore bizarre. Honnêtement, je suis vraiment bien dans ce corps de métiers », revient celui qui a échangé avec les élèves pendant quasiment une heure avant de terminer : « C’est un métier qui doit être une passion. Il faut de l’empathie et un certain sang-froid face à des patients difficiles. Cela reste cependant une belle expérience ».

En deuxième partie de cette réunion, les élèves ont pu rencontrer d’autres professionnelles en visio. Présents du côté du lycée Dupleix de Landrecies, Martina Volant, aspirante Marine nationale, Audrey Robakowski, ingénieure EDF et Virginie François, entrepreneuse dans le digital, ont aussi apporté leur témoignage. De quoi repartir avec des idées plein à la tête.

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