Crise sanitaire oblige, le lycée maubeugeois a dû mettre entre parenthèses les échanges européens servant à parfaire une langue étrangère. Une parade a été trouvée avec du matériel informatique et un bon réseau Internet. Présentation.
Source : La Voix du Nord du 24/11/21.
On savait que le lycée André-Lurçat était très à cheval sur le développement des langues étrangères. C’est pourquoi l’arrivée du Covid a été vécue comme un coup de poignard dans le dos alors que l’établissement scolaire faisait des pieds et des mains pour que chaque élève puisse disposer de solides bases ou d’une éventuelle LV3.Engagé dans le programme Erasmus, il n’a pu accueillir les correspondants espagnols qui avaient fait découvert l’Andalousie à leurs homologues français en 2019, du côté de Cazorla, à quelques kilomètres de Cordoue. Ces derniers mois, Patrick Quilliot, le proviseur, a longuement réfléchi pour trouver une solution. « On avait une bourse Erasmus que l’on n’avait pas utilisée avec l’année que l’on vient de passer. On l’a prise pour financer du matériel informatique afin de continuer les échanges mais en visio cette fois-ci », sourit le chef d’établissement.
« Une nouvelle façon d’apprendre »
Lundi matin, casques et caméras étaient installés dans une salle du lycée. Maria-Isabella Rodriguez, David Rémy et Florent Maillard, les professeurs, ont encadré les élèves de seconde, première et terminale pour un échange en espagnol pas comme les autres. En amont, Espagnols et Français ont préparé un dossier sur leur région. « Il peut s’agir de la situation géographique mais aussi du patrimoine. Le but est d’échanger en espagnol en visio et au micro. Une nouvelle façon d’apprendre. Et en plus, ils font ça en groupe », raconte Maria-Isabella Rodriguez.
Dans les prochains mois, le lycée Lurçat voudrait enchaîner avec les germanophones et anglophones, le temps que la crise sanitaire s’atténue. « On ne désespère pas de travailler avec l’Irlande par exemple. Avec l’Allemagne, il y a des possibilités. C’est quand même incroyable de partager avec des élèves situés à plusieurs milliers de kilomètres. C’est un échange virtuel qui permet un apprentissage différent de ce que l’on connaît déjà », termine Patrick Quilliot.